Souvent, la société connait des ratés. Des accidents qui prennent l’éducation des mères par surprise. La situation devient dramatique lorsque la question est transformée en tabou. C’est quelque chose que tous voient, mais personne ne consentira à en parler. Inévitablement, cela génère des souffrances, elles aussi cachées.
C’est le cas des filles mères dans de nombreuses sociétés africaines. Ce sont des jeunes filles célibataires ayant un enfant, conçu hors mariage et qui élèvent seule leur enfant. En leur donnant la faculté de procréation, la nature a doté les femmes d’une lourde responsabilité. On cherche à contrôler tout ça. Mais, les bien-pensants ont décidé en même temps qu’on ne parle de pas de sexualité.
Une jeunesse disposant d’une liberté toute neuve, à qui nul n’a songé à parler de leur corps. Et quand l’accident survient, ça met le feu dans toutes les têtes. Pour tout le clan, c’est un déshonneur. Au sein de la famille, le père regarde son épouse comme une éducatrice incapable.
Pour la fille mère, la société des humains sait se montrer cruelle. Pour commencer, elle est désormais inépousable. Sans domicile, sans ressource et lestée d’un bébé, c’est un calvaire sans fin qui commence.
Et le garçon dans tout ça ? Ce gentil jeune homme qui la courtisait ardemment ? Rien ! Il n’est comptable de rien et nul n’irait l’inquiéter. Puisqu’on vous dit que tout est la faute des femmes !
A travers 8 nouvelles, ce recueil dresse un portrait de 8 jeunes filles pleines d’amertume. Parce que filles mères. Parce qu’elles « ont osé jouir sans autorisation ».
C’est un sujet qui a aggravé le délitement des sociétés africaines. Juste au moment où ces groupements humains hésitent entre la culture ancestrale, et les influences tentatrices venues d’ailleurs. Des nouvelles cultures qui vous arrachent à ce que vous êtes, sans vous proposer autre chose qui donne sens à l’existence.
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