Ça ne s’appelait pas encore la mondialisation. Puissants et érudits avaient discipliné des continents et classifié les humains, ordonné le monde. On parlait de développement. Un mot avec des tiroirs et des compartiments secrets. Dans un de ces compartiments, la modernisation. Au bout du compte, des vents venus d’un lointain ailleurs, des vents porteurs d’illusions, balaient la savane.
On ne le savait pas encore, mais des dogmes non écrits vont mettre à mal des cultures ancestrales. Et les jeunes se sont pris à rêver d’émancipation. Comme si on pouvait se fuir soi-même.
Un jeune médecin rencontre une jolie étudiante au bar le « Tout va bien ». On ne fait jamais attention aux écriteaux. Ou alors de façon fugace. En tout cas, pas comme on le devrait. Tout va-t-il vraiment bien ?
Les jeunes gens vont découvrir qu’il ne suffit pas d’aimer. Les sommeils tourmentés disant l’absence, les mains moites et le cœur en folie devant l’autre, cela caresse agréablement l’âme.
Mais, la société a son mot à dire. Principalement les matriarches. Qui tiennent, enfouie, la mémoire des faits et des lieux. Qui savent tout de tous. Qui sculptent et modèlent la décision des mâles. Mais qui consentent rarement à s’exprimer. Et la liberté coûte fort cher. Parce que l’existence, dans les villages et dans les quartiers, ne tolère pas tous les types d’engrais.
Ce roman raconte la trajectoire d’un couple d’amoureux, dans une société en pleine transformation. Les villages deviennent villes. Les sentiers et font rues, ou places. Un totem nouveau et puissant se glisse dans chacun des gestes, à tous les moments de la vie : l’argent. Pour le grand malheur des amoureux, les mentalités évoluent moins vite que les réalités sociales.
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